Pourquoi tu stagnes à l’entraînement ou en sport (et comment corriger ça) ?"

Pourquoi tu ne progresses plus malgré tous tes efforts à l'entraînement ?
Tu t’entraînes dur, tu respectes ton programme d'entraînement, tu donnes tout… et pourtant, tu as l’impression de ne plus progresser en sport. Ça t’énerve, tu te poses mille questions, et tu te demandes si tu as encore ce qu’il faut pour atteindre tes objectifs. T’inquiète, tu n’es pas seul·e. Ce blocage, stagner en sport, ça arrive à tous les sportifs à un moment.
Mais si tu veux avancer, il faut d’abord comprendre pourquoi tu stagnes. Spoiler : ce n’est pas juste une question de volonté ou de motivation. C’est souvent lié à une combinaison de plusieurs choses : une mauvaise lecture de ta fatigue musculaire, un surentraînement progressif que tu n’as pas vu venir, des erreurs d’entraînement qui se répètent, ou encore un programme d'entraînement pas vraiment adapté à ton corps, à ton morphotype, ni à ta préparation mentale.
Ton corps a une mémoire, une limite, des besoins de récupération. Et si tu veux dépasser ce palier, il ne s’agit pas de t’acharner, mais de t’adapter intelligemment. On entre ici dans une autre dimension de l’entraînement : celle de l’écoute, de l’analyse, et surtout de la stratégie.
Les vraies raisons qui te font stagner en sport
Si tu sens que tu ne progresses plus en sport, commence par remettre à plat plusieurs éléments :
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Ton volume d’entraînement : Trop, c’est trop. À force de vouloir en faire plus, tu crées de la dette physique. Ton corps n’a plus le temps de récupérer. Résultat : ta fatigue musculaire s’accumule, et ton corps n’a plus les ressources pour s’adapter. Tu plafonnes.
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Ton programme d'entraînement : Il ne doit pas être une suite de séances copiées sur celui du voisin. Si ton programme d'entraînement ne prend pas en compte ton morphotype, ton niveau, ton vécu, tes objectifs et ta préparation physique, il te mène droit dans le mur.
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Ton mental : Trop souvent sous-estimé, la préparation mentale est essentielle. Si tu n’as plus la flamme, si tu doutes, si tu subis plus que tu ne vis l’entraînement, il est peut-être temps de revoir ton approche. Le mental, ce n’est pas que de la motivation brute. C’est aussi apprendre à se ménager, à gérer ses frustrations, à ralentir au bon moment.

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Ton rapport à toi-même : As-tu pris le temps de comprendre comment tu fonctionnes ? Est-ce que tu sais si tu es plutôt "terrien" ou "aérien" dans ta préférence motrice ? Est-ce que tu sais quels groupes musculaires, tu sollicites naturellement ? Ces éléments sont essentiels pour adapter ton entraînement à toi, et non l’inverse.
Comprendre tout ça, c’est arrêter de forcer à l’aveugle. C’est remettre de la conscience, de l’intelligence et du respect dans ta pratique.
Quand la motivation pousse… au surentraînement

On pense souvent que le problème, c’est le manque de motivation. Mais dans beaucoup de cas, c’est l’inverse : tu es trop motivé. Tu veux faire mieux, aller plus vite, être plus fort. Et dans cette quête de performance, tu finis par enchaîner les séances, sans réel recul, sans réelle stratégie.
C’est ce qui est arrivé à Xavier Thévenard en 2014. Trop de motivation, trop de volume, et à la clé : surentraînement. Il a compris qu’il devait lever le pied, arrêter de toujours vouloir “rajouter une séance” et apprendre à écouter les signaux de son corps. Il l’a dit lui-même : “C’était la séance de trop, pas celle de moins.”
Cette ligne est très fine. Et le danger, c’est que tu crois bien faire, alors que tu creuses juste un peu plus ton trou. Le surentraînement, c’est insidieux. Tu ne t’en rends compte que quand il est déjà bien installé : tu dors mal, tu récupères mal, ta motivation baisse, tu perds en plaisir, et surtout… tu stagnes.
Tu veux progresser ? Apprends à adapter ton entraînement, à écouter ta fatigue musculaire, à intégrer des phases de préparation mentale, et à construire ton plan de progression sur du long terme. C’est comme ça que tu vas retrouver du rythme, du sens, et surtout du plaisir à t’entraîner.
Les erreurs d'entraînement qu'on fait tous (et qui t’empêchent de performer)
Si tu sens que tu ne progresses plus, que tu stagnes à l’entraînement alors que tu donnes tout… tu n’es clairement pas seul. C’est même l’une des situations les plus frustrantes pour un sportif motivé : faire les efforts sans voir les résultats. Tu te demandes peut-être si ton programme d’entraînement est vraiment bien construit, ou si tu commets des erreurs d’entraînement sans le savoir. Ce qui est sûr, c’est qu’à force d'accumuler les séances, on oublie parfois de s’écouter. Et pourtant, l’adaptation et la préparation mentale jouent un rôle aussi important que la préparation physique.
Dans cette partie, on va voir trois pièges classiques que tu peux corriger pour relancer ta progression et atteindre tes objectifs sportifs, sans t’épuiser.
Trop vouloir en faire, pas assez écouter son corps : l’erreur numéro un
Tu penses peut-être que faire plus = progresser plus. C’est normal, c’est une idée qu’on entend partout. Mais à force de vouloir « bien faire », tu risques de tomber dans le surentraînement. Et c’est exactement ce que partage Xavier Thévenard dans son retour d’expérience : début 2014, trop de motivation, trop de volume, trop d’intensité… et les résultats ne suivent pas. Il explique qu’à vouloir enchaîner les séances, il a fait la séance de trop plutôt que celle de moins, celle qui aurait permis à son corps de récupérer.
Le problème, c’est que quand tu refuses d’écouter les signaux d’alerte (fatigue, manque de motivation, stagnation), tu ne fais qu’aggraver la situation. Et c’est là que tu ne progresses plus en sport. Ton corps n’a pas le temps de surcompenser, et ta tête finit par lâcher aussi.
Le bon réflexe ? Ne pas confondre discipline et entêtement. Une pause, une semaine plus légère, une réorganisation de ton programme d’entraînement, c’est parfois le meilleur levier pour relancer la machine.

Comment reconnaître une vraie fatigue musculaire ?

Il y a la bonne fatigue, celle qui te fait sentir vivant après une séance bien dosée. Et il y a la fatigue musculaire profonde, celle qui t’empêche d’enchaîner, qui rend chaque mouvement plus lourd, plus lent, moins fluide.
Savoir repérer cette fatigue musculaire, c’est indispensable pour ne pas tomber dans une spirale de non-progression. Tu te lèves sans énergie, tu n’as plus envie de t’entraîner, ou tes performances régressent ? Ce n’est pas juste un manque de motivation : ton corps t’envoie un signal clair.
C’est aussi là que la préparation mentale entre en jeu : apprendre à ressentir, à observer sans juger, pour adapter ta charge. Ce n’est pas de la faiblesse, c’est de l’intelligence d’entraînement. Un vrai sportif, c’est aussi quelqu’un qui sait quand ralentir pour mieux repartir.
Ce qu’un bon programme d’entraînement devrait toujours inclure
Si tu veux adapter ton entraînement à qui tu es vraiment, il faut aller au-delà des plans « tous faits ». Un bon programme d’entraînement prend en compte ton morphotype, ton niveau, ton rythme de vie, tes préférences motrices (es-tu plus « terrien » ou « aérien » dans ta posture ?). Ces éléments influencent la façon dont tu bouges, récupères, et progresses.
Trop souvent, on veut corriger nos points faibles à tout prix. Mais comme le dit Xavier dans l’interview, il vaut mieux miser sur ses points forts. C’est plus optimisé, plus valorisant, plus naturel. En connaissant ton fonctionnement corporel, tu peux orienter ta préparation physique de façon bien plus fine. Tu ne cherches plus la perfection, tu cherches l’efficacité.
Et n’oublie pas : il n’y a pas d’entraînement réussi sans une vision claire. Fixe-toi un objectif, un seul, réaliste, motivant. Puis ajuste ton volume, ton intensité, ton repos en fonction. Parce que l'entraînement, ce n'est pas juste cumuler des séances. C'est construire quelque chose, progression après progression, avec lucidité, patience et stratégie.
Adapter son entraînement à son corps : la clé pour performer sans s’épuiser

Si tu sens que tu plafonnes, que tu es fatigué sans raison, ou que tu as beau enchaîner les séances sans progresser, c’est peut-être que ton entraînement n’est pas (ou plus) adapté à ton corps. Et c’est là l’erreur la plus fréquente : vouloir appliquer un programme d’entraînement “général” sans prendre en compte ce que toi, en tant que sportif, tu es vraiment.
Tu peux avoir toute la motivation du monde, mais si tu n’écoutes pas tes signaux internes, si tu t’obstines dans un plan rigide sans jamais ajuster en fonction de ta fatigue musculaire, tu risques tout simplement de ne plus progresser en sport. Pire : tu peux tomber dans le surentraînement, ce piège invisible qui te pousse à en faire toujours plus… pour des résultats de moins en moins bons.
C’est pour ça qu’il est essentiel d’adapter ton entraînement à ton propre fonctionnement. Et pour ça, il faut apprendre à te connaître. Ce n’est pas “faire moins”, c’est “faire mieux”. Tu gagnes en justesse, tu réduis les erreurs d'entraînement et tu améliores ta préparation physique et ta préparation mentale en même temps.
Préparation physique vs préparation mentale : les deux faces d’une même pièce
Quand tu penses performance sportive, tu penses sûrement à ton corps : plus d’endurance, plus de muscu, plus de volume, plus de séances. Et c’est logique. Mais si tu veux vraiment progresser, tu dois comprendre que préparation physique et préparation mentale sont indissociables.
Ton mental, c’est lui qui t’aide à tenir quand la séance pique, qui te permet de garder ton objectif en ligne de mire, même quand tu as envie de tout lâcher. Mais si ton corps est à bout, que la fatigue musculaire est installée, ou que tu te forces à suivre un programme d'entraînement qui ne te correspond pas, ton mental va flancher aussi.
Et à l’inverse, un corps prêt, bien entraîné, mais une tête pleine de doutes ou de stress mal géré, ça freine tout autant. Tu veux dépasser tes limites ? Travaille sur les deux tableaux. Mets autant de soin à construire ton mental qu’à construire tes cuisses. Et pense aussi à intégrer des phases de relâche, de récupération. C’est dans ces moments-là que tu digères les efforts et que tu crées les vraies progressions.

Comprendre ton morphotype pour adapter ton entraînement
On ne le répétera jamais assez : ce qui marche pour les autres ne marchera pas forcément pour toi. Et c’est là qu’intervient une notion méconnue, mais ultra-précieuse : le morphotype. Connaître ton morphotype, c’est comprendre comment ton corps bouge, réagit, quels sont tes points forts et tes zones à risque.
Tu es “aérien” ? Tu as une certaine légèreté naturelle, tu mobilises ton bassin pour marcher ou courir, tu es plutôt dans la fluidité. Tu es “terrien” ? Tu engages tes épaules, tu cherches l’ancrage, la stabilité. Et ce n'est pas une question de bon ou de mauvais, c’est juste deux logiques différentes. Et donc deux manières différentes de préparer ton corps.
En connaissant ton morphotype, tu peux adapter ton entraînement pour éviter les erreurs d'entraînement classiques. Tu cibles les bons groupes musculaires, tu construis un programme d'entraînement sur mesure, et tu évites de stagner. C’est aussi une super base pour ajuster tes efforts selon tes sensations et éviter le surentraînement.
Terrien, aérien… ta préférence motrice change tout
Derrière ce mot un peu technique — préférence motrice — se cache une vérité simple : on a tous une façon spontanée de bouger, une gestuelle naturelle. Certains engagent leurs mouvements par le haut du corps, d'autres par le bas. Et ça change énormément de choses dans ta manière de t'entraîner.
Xavier Thévenard, par exemple, a découvert qu’il était un terrien associé. Résultat ? Il sait désormais quel type de mouvements lui correspond le mieux, et quels muscles il doit travailler en priorité pour être plus performant. Grâce à ça, il a pu adapter son entraînement, corriger certaines erreurs d’entraînement, et progresser plus intelligemment.
Toi aussi, tu peux apprendre à connaître ta préférence motrice, et l’intégrer dans ton programme d’entraînement. Tu verras que tu éviteras bien des blessures, tu gèreras mieux ta fatigue musculaire, et surtout, tu relanceras ta motivation parce que tu sentiras que ça progresse enfin. C’est ça, la base d’un vrai développement personnel via le sport : apprendre à se connaître pour mieux avancer.
L’exemple de Xavier Thévenard : quand vouloir trop bien faire bloque les résultats

Tu t’es déjà demandé pourquoi, malgré tous tes efforts, tu ne progresses plus ? Tu as l’impression de tout donner à l’entraînement, mais les résultats stagnent. Tu n’es pas seul. C’est exactement ce qu’a vécu Xavier Thévenard, ultra-trailer et triple vainqueur de l’UTMB, lors d’une saison où sa motivation était… trop forte.
En 2014, au lieu de lever le pied, il a voulu en faire plus. Plus de kilomètres, plus de volume, plus de séances. Ce qui l’a mené droit à un surentraînement. Et le pire, c’est qu’il ne s’en rendait même pas compte. Il pensait bien faire. C’est une erreur d'entraînement classique : croire que progresser passe uniquement par l’accumulation. Résultat ? Son corps ne suivait plus. La fatigue musculaire devenait permanente, la préparation physique inefficace, et ses sensations de plus en plus mauvaises. Bref, il a commencé à ne plus progresser en sport.
C’est là qu’il a compris que le volume ne fait pas tout. Qu’un bon programme d’entraînement doit aussi intégrer du relâchement, du repos, de l’écoute. Il a commencé à revoir sa façon de s’entraîner, à adapter son entraînement à ses capacités du moment, à ses sensations, mais aussi à son morphotype.
Parce que oui, on n’est pas tous câblés pareil. Certains sportifs, comme lui, ont des préférences motrices naturelles : Xavier est ce qu’on appelle un "terrien", un profil qui engage les mouvements avec les épaules et sollicite certains groupes musculaires plus que d’autres. Ce détail, tu peux l’ignorer toute ta vie… ou l’utiliser comme une vraie préparation mentale et physique personnalisée. Et c’est ce qu’il a fait : il a appris à adapter son programme d’entraînement, non pas en travaillant à l’aveugle, mais en développant ses points forts. Pas ses faiblesses.
Ce que son expérience nous apprend, c’est que l’objectif, ce n’est pas d’en faire toujours plus, mais de faire juste. D’être dans un entraînement intelligent, aligné avec ton corps, ton énergie, ta physiologie. C’est comme ça qu’on avance. C’est comme ça qu’on sort du surentraînement, qu’on évite la fatigue musculaire chronique, et surtout… qu’on retrouve le plaisir et la motivation de progresser.
Alors, si toi aussi, tu sens que tu plafonnes, que ton corps te parle, mais que tu ne l'écoutes pas vraiment : fais une pause. Reprends à zéro. Regarde comment tu fonctionnes, comment tu bouges. Demande-toi si ton programme d’entraînement respecte vraiment qui tu es. Et surtout : arrête de croire que tu n’es "pas fait pour" ou que tu "manques de capacités".
Souvent, ce n’est pas une question de capacités. C’est juste une question de méthode. Et de préparation mentale autant que physique.